Films brefs, sujets majeurs
Le Régional de Cosne / 19 Oct 2016 / AMILIA CHADLI
La 4e édition du festival “À bout de courts”, de Cosne, a tiré le rideau, samedi. Les films projetés à l’Éden Cinéma ont suscité un vif intérêt. Salle comble !
À l’entrée, on se bouscule, on cherche une place. Ah, les lumières s’éteignent. Ça commence !
Les pros et les moins pros
Les seize productions diffusées constituaient deux catégories du concours : « Première prise » pour les amateurs, et « Regards caméra » pour les habitués de la bobine. Neuf petits bijoux pour la première catégorie, avec une production du lycée PierreGillesdeGennes en ouverture de bal ( SMS).
Le cinéma, pour transmettre un message
C’est avant tout la variété des sujets traités de toutes les productions qui alimenta la flamme des spectateurs : le sport en fauteuil roulant, la maladie, le racisme, les carrières de la Nièvre, des tribulations existentielles dans la perspective d’une éventuelle fin du monde… L’auberge espagnole, quoi.
Le gagnant du public est le film du duo de photographes de Cosne, Flying Dot. Ou comment faire un film avec une virgule mal placée. Un film aussi fou que ses réalisateurs, Philippe Duez et Patrice Saguet qui se sont « beaucoup amusés à le faire ».
Le jury a quant à lui récompensé Va, je ne te hais point, de Constance Gloaguen, qui dévoile les complications du métier d’acteur avec un ton très décalé !
Dans la deuxième caté gorie, sept films étaient en concurrence. Après une franche rigolade sur d’inénarrablables suicides de pyjamas, le public a choisi Le grand jeu, émouvant et réaliste, d’Agnès Vialleton. Le jury a attribué ses faveurs au dystopique Tunisie 2045, où les réfugiés d’alors sont… Européens. Pause réflexive.
La course aux métrages
Après la diffusion d’une dernière production du lycée PierreGillesdeGen nes ( Film noir traitant d’un meurtre… à la médiathèque !), Alain Dherbier, président de la communauté de communes Loire et Nohain et membre du jury, a tenu à saluer le succès du festival. « C’est une montée en puissance, nous n’avions que vingt courtsmétrages l’année dernière : là, quatrevingtsix ! C’est dur de départager ! ». La cinéphilie, nouvelle épidémie cosnoise ?